Ferme Maier

C’est dans leur ferme familiale située à Bassemberg, dans la vallée de Villé, que Jérôme et Simon Maier élèvent des agneaux d’herbe. Des Est à laine mérinos, une race rustique et ancestrale du massif vosgien.

« Il y a toujours eu des moutons dans la famille », s’amuse Jérôme Maier. « Nous sommes une petite ferme familiale, où nous sommes éleveurs d’agneau depuis trois générations. C’est notre grand-père qui a créé cette ferme, en 1955. Mon père et mon oncle ont continué. » C’est donc tout naturellement que Jérôme et Simon, les deux cousins, ont repris l’exploitation de Bassemberg, sur les hauteurs de Villé, il y a une dizaine d’années.

Leur troupeau compte environ 750 brebis, toutes nées et élevées sur l’exploitation. « Nous sommes une ferme de montagne, 100% en herbe, avec uniquement des prairies naturelles. » Leurs brebis, de race Est à laine mérinos, offrent une excellente résistance au froid et aux intempéries grâce à leur toison dense et isolante.

De bonnes marcheuses

Elles vivent en extérieur toute l’année, sauf pendant l’agnelage d’hiver. Les brebis sont alors regroupées à la bergerie, dans trois granges aérées et ouvertes sur l’extérieur. La première est réservée aux naissances, la deuxième aux brebis avec leurs agneaux pendant la période de sevrage, la troisième leur permet de grandir tranquillement.

Les agneaux sont nourris exclusivement au lait de leur mère pendant les trois à quatre premières semaines de leur vie. Puis aux bonnes herbes de toutes les parcelles exploitées par la ferme. « Tout vient de chez nous! »

« Elles sont des bonnes marcheuses aussi », reprend Jérôme. « Elles parcourent facilement 5 à 6 kilomètres pour aller d’un pâturage à l’autre, tout comme les 20 kilomètres pour monter en estive. » Début mai, chaque année, Jérôme et Simon, accompagnés de leurs trois chiens, un border collie et deux briards, conduisent le troupeau sur des pâturages de la Perheux et du Champ-du-Feu. Les animaux y restent jusqu’à mi-novembre.

Une alimentation riche et variée

« L’hiver, les animaux sont nourris avec le fourrage de notre ferme, du foin produit sur l’exploitation, dans des parcelles situées en zone Natura 2000. Cela donne une alimentation riche et variée, entre les herbes, les graminées, les fleurs… Nous faisons deux coupes par an. »

Les deux cousins ont leur propre atelier de découpe, et travaillent intégralement en circuit court. Ils sont également engagés dans des démarches de gestion durable (fauche tardive, respect des zones humides) afin de préserver le milieu naturel.

Pour la petite histoire, c’est l’oncle de leur grand-père qui a inscrit la race Est à laine mérinos dans le catalogue officiel. Une véritable histoire de famille!